
Encore de nos jours, le sujet reste tabou : dois-je pratiquer le yoga pendant mes règles ? J’ai bien sûr envie de répondre oui et encore oui. Chaque femme devrait pouvoir adapter ses postures de yoga en conscience selon que leurs règles sont douloureuses, hémorragiques, accompagnées de nausées, de migraine, d’une grande fatigue ou d’une grande tristesse.
Chaque respirations, gestes, postures, méditation peuvent aider à soulager tous ses maux et à ne pas appréhender ce moment qui revient tous les 28 jours environ, rythmant la vie d’une femme.
Il y a très longtemps en Inde, les femmes et les hommes pratiquaient ensemble un yoga qui était très proche du chamanisme, mais petit à petit s’est installé un patriarcat : les religieux (védantiste) n’étant plus que des hommes, les femmes furent reléguées aux tâches domestiques. On retrouve encore des traces du yoga ancestral chamanique chez les tantristes et les shivaïstes.
Fin du XIXe siècle, début du XXe siècle, le yoga se pratiquait dans les ashram, bien à l’abri des regards, visant à trouver l’équilibre entre le corps et l’esprit pour atteindre un autre état de conscience. Mais celui-ci était toujours pratiqué par des hommes et enseigné exclusivement aux hommes. Ce n’est que vers le milieu du XXe siècle, grâce à de nombreux yogis comme Iyengar, Sivananda et bien d’autres, qu’il va s’exporter un peu partout dans le monde, notamment aux États Unis à partir des années 1940. C’est vers 1960 que le yoga va exploser sur la côte Californienne et se mélanger au culte de la beauté, si en vogue là-bas. Vous voyez ou je veux en venir, non ? Mais si bien sûr, aux femmes !
En Occident cette discipline va devenir une pratique principalement féminine, il n’y a qu’à voir les magazines. En Inde de plus en plus de femmes vont enseigner le yoga dont la fille d’Iyengar : Geeta qui va écrire un livre s’intitulant « Yoga : le joyau de la femme ».
Après cette petite histoire du yoga très simplifiée, revenons à nos moutons, enfin plutôt à nos règles. Je recommande bien sûr de lire des livres sur le sujets, et cela ne manque pas, le yin yoga, le Luna yoga, l’hormone yoga, etc.
Et si vous avez envie d’aller encore plus loin, poussez la porte de ces enseignements spécialisés car vous serez plus à l’aise de parler de sujets que l’on ne peut pas aborder dans d’autres cours plus généraux.
Dans un prochain article, je vais vous indiquer des postures faciles, respirations et méditations à faire pour pouvoir vous soulager un peu. Chaque règles est unique car nous sommes toutes différentes et nous le valons bien.
Namasté,
Patricia de Sophro Flowers